Présentation du voyage à pied le long de la Seine, et présentation du fleuve à travers le regard du Fleuve-trotteur.
Patrick Huet a longé la Seine à pied de la source à la mer. Cet article vous présente ce voyage absolument remarquable et vous décrit fleuve tel qu’il a été vu par le Fleuve-trotteur. Par ailleurs, vous découvrez toutes les étapes de celui-ci, tous les lieux où il s’est arrêté pour y passer la nuit.
Structure de la page.
1) Présentation du voyage à pied le long de La Seine.
2) Présentation du fleuve.
3) Les étapes du voyage de Patrick Huet.
1) Présentation du voyage à pied le long de la Seine.
Après avoir longé le Rhône puis la Saône totalement à pied, le poète fleuve-trotteur reprit à nouveau ses chaussures magiques pour épouser en juillet 2004 les courbes de la Seine, découvrir ses terres de légendes, et l’histoire de la France qui s’écoule encore doucement au fil de ses berges. Des forêts qui jalonnent les lieux de sa naissance près de Dijon jusqu’aux rivages de la Manche où elle termine sa course, tant d’images palpitantes, de couchers de soleil, et tant d’aurores scintillantes…
Sauf les deux premières semaines où la pluie s’invitait chaque jour et cachait largement la clarté du ciel. Nul besoin de lunettes de soleil, ni de crème solaire, mais un k-way bien solide contre la pluie, et un gilet bien épais contre le froid de la nuit. Des nuits glaciales durant ces deux semaines un froid vif, perçant, qui réveillait le campeur toutes les 20 minutes.
Après Paris, les nuits devinrent plus douces.
Dans chaque commune, les habitants s’étaient toujours montrés sympathiques avec le poète marcheur, mais une fois franchies les limites la commune, le scénario se répétait, plus aucun être humain le long des berges, seul le murmure du vent venait se poser sur ses rêves.
Patrick Huet tient particulièrement à saluer Les Avalants Navieurs des Chemins d’Eau qui l’ont soutenu dans la préparation de son voyage et qui l’ont accompagné au cours de sa première heure de marche, à la source ainsi que Mme Jeanny Lamy-Perret qui a si joliment illustré son poème sur la Seine. De même tient-il à remercier toutes les municipalités qui l’ont toujours reçu et aimablement, même s’il lui est arrivé quelquefois de surgir à l’improviste (son téléphone mobile n’ayant pas toujours pu être chargé à temps pour les informer de son approche.
Si le voyage le long du Rhône s’était déroulé sans téléphone aucun, il s’était rendu compte que cet appareil s’avérait fort utile pour contacter l’extérieur. Ainsi, à partir de la descente de la Saône s’est-il muni d’un de ces mobiles.
Départ de Patrick Huet à la source de la Seine : jeudi 1° juillet 2004
Arrivée au Havre : samedi 31 juillet 2004.
En tenant compte des allers et retours pour se réapprovisionner, il a marché près de 1 000 kilomètres.
2) Description du fleuve.
La Seine mesure 776 kilomètres. Elle prend sa source à une quarantaine de kilomètres de Dijon sur le Plateau de Langres à 471 m d’altitude. La commune précise se nommait SAINT GERMAIN SOURCE DE SEINE. Il s’agit d’une toute petite commune rurale abondamment couverte de prairies, de champs et de bois. Depuis le 1er janvier 2009, elle a fusionné avec BLESSEY pour donner naissance à une nouvelle commune « SOURCE-SEINE » .
La source de la Seine appartient à la ville de Paris. Mais depuis plusieurs années, des entretiens ont lieu pour qu’elle revienne dans le giron de la commune de Dijon.
Les premières gouttes de la source de la Seine, on ne les aperçoit que difficilement. Elles jaillissent dans une grotte (bâtie pour cela) dans laquelle un grand bassin a été aménagé en l’honneur de la mythique Séquana (ou Séquéna ou Sequanae, selon les inscriptions) la divinité gardienne de la Seine. Au milieu de ce bassin, une dame sculptée en pierre blanche semble perdue dans ses pensées, et demeure rêveuse sur un îlot de pierre. Une ouverture dans le muret qui cerne la grotte laisse s’écouler un filet menu qui s’égaye alors dans l’immense pré gazonné, superbement aménagé pour la réception des visiteurs, des touristes ou des fêtes locales.
Ce qui surprit le fleuve-trotteur, ce sont les multiples barrages qui jalonnent la Seine, et ce, dès le début. Car un kilomètre après la source, déjà l’un d’eux vient rompre le cours du ruisseau. A cet endroit, on s’étonne de la largeur impressionnante de la Seine : 15, 20 mètres peut-être. Mais l’on aperçoit vite le barrage, et l’on comprend aussitôt que c’est lui qui retient les eaux du ruisseau et lui donne cette impressionnante amplitude.
D’autres barrages suivront de très près, notamment à une huitaine de kilomètres de la source, à Billy-les-Chanceaux,
Après la source, très vite ce sont des forêts, puis de nouveau des champs ou des prairies.
La Seine mettra longtemps avant de vraiment s’élargir. Il lui faut bien ses 60 kilomètres pour y arriver. Auparavant chaque barrage qui retient ses eaux la fait paraître vaste, mais sitôt le barrage passé, elle retrouve l’allure d’un gros ruisseau.
Elle s’affermit aux abords de Châtillon-sur-Seine, puis va se gonfler progressivement des eaux qui lui offrent ses nombreux affluents, ruisseaux et rivières.
C’est une paisible voyageuse, ses flots sont d’un calme reposant, et le terrain si plat qu’elle avance en dessinant de nombreux méandres (des courbes). Séquana (qui a donné son nom à la Seine) aime prendre le temps d’admirer le paysage. Nos regards se perdent dans le vert profond de son eau, un vert opaque mais à la fois très lumineux.
La Seine c’est aussi le flux de vie de la région parisienne, de Paris, une voie historique. Des péniches y circulent d’abondance, des gravières (lieux d’extraction de sable et de graviers) s’étendent sur l’une ou l’autre de ses berges. Dans certaines zones, les gravières se sont multipliées au point que, une fois leur creusement terminé, elles se sont remplies d’eau, et forment un ensemble de lacs si profond qu’on en distingue pas le fond, mais toujours d’un bleu vif.
A Carrière sous Poissy, par exemple (environ 50 km après Paris), les lacs sont immenses et d’un bleu extraordinaire. Si vastes sont-ils et si proches de la Seine, qu’on peut zigzaguer de l’un à l’autre en avançant.
La Seine vient aussi frôler, à bonne distance toutefois, des châteaux mémorables. Le plus proche (4 km) étant l’admirable Fontainebleau.
De très grandes rivières gonflent la Seine avant son arrivée à Paris, telles que L’Aube, l’Yonne , L’Essonne, la Marne, etc. (elles sont présentées ci-dessous). C’est alors un vaste cours d’eau qui se dirige plein ouest. Parvenue à Rouen, elle n’est plus considérée tout à fait comme un fleuve, mais comme une extension de la mer. D’ailleurs, Rouen est classé comme un port maritime (de la mer) et non comme un port fluvial (si les fleuves ou les rivières), bien qu’il se trouve profondément à l’intérieur de la Normandie. A Rouen déjà, on observe l’influence des Marées qui font monter ou baisser le niveau de la Seine.
Elle s’en va plus loin saluer le très réputé Pont de Tancarville et le gigantesque Pont de Normandie avant de se jeter dans la Manche.
3) Les étapes du voyage de Patrick Huet le long de la Seine.
Avant Paris :
– Orret ( jeudi 1er juillet 2004), – Saint-Marc (vendredi 2 juillet), – Etrochey (samedi 3 juillet), – Gye sur Seine (dimanche 4 juillet), – Troyes (lundi 5 juillet), – Coulanges ( mardi 6 juillet), – Romilly sur Seine ( mercredi 7 juillet), Courceroy (jeudi 8 juillet), Bray sur Seine (vendredi 9 juillet), – Varennes sur Seine (samedi 10 juillet), – Samoreau (dimanche 11 juillet), – Dammarie-les-Lys (lundi 12 juillet), Evry village (mardi 13 juillet), Choisy le Roi (mercredi 14 juillet),
Paris : 4 jours, du vendredi 16 au lundi 19 juillet.
Après Paris :
– Saint-Denis (mardi 20 juillet), – Maisons Laffitte (mercredi 21 juillet), – Hardricourt (jeudi 22 juillet), – Moisson (vendredi 23 juillet), – Pressagny l’Orgueilleux (samedi 24 juillet), – Saint Pierre du Rouvray (dimanche 25 juillet), – Elbeuf (lundi 26 juillet), – Petit Couronne (mardi 27 juillet), – Yville sur Seine (mercredi 28 juillet), – La Vacquerie (jeudi 29 juillet), – Harfleur (vendredi 30 juillet), – Le Havre (samedi 31 juillet).
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