La plus froide journée de la descente du Rhône

Quelle a été la plus froide journée de ma descente du Rhône à pied ?

Les plus froides journées, je les ai plutôt vécues la nuit. Ce qui n’a rien d’étonnant puisque le soleil réchauffe énormément l’atmosphère et la rend plus brulante.

Patrick Huet Près de la source du rhône au col de Furka en Suisse.

La période la plus froide de mon voyage le long du Rhône.

La période la plus froide fut, sans conteste, celle que j’ai passé la ville de mon départ pas très loin du glacier (nommé judicieusement Glacier du Rhône en français).

Lors de la préparation de mon voyage, j’avais projeté de dormir dans un refuge situé au col de Furka (à trois kilomètres du glacier). Une heureuse surprise m’y attendait, car ce refuge n’était pas qu’un simple endroit pour dormir. Il comportait une partie restauration où l’on pouvait commander un repas chaud. Pour un prix modique, le refuge nous offrait aussi le gite, un dortoir à lits superposés. Je choisis celui du haut, aiguillé peut-être par l’attrait des altitudes.

Trois couvertures par lit.

Pour chaque lit, trois couvertures étaient à disposition du dormeur. Joliment pliées sur le matelas, elles n’attendaient que la main du futur occupant. En voyant ces trois couvertures, je me disais que quand même, ils exagéraient. Qui aurait besoin de trois couvertures ? Une seule était amplement suffisante.

Les doigts glacés de la nuit.

Quand je me suis couché, je n’en ai donc utilisé qu’une seule. Mais vers les minuit, le froid s’insinuait avec tant d’insistance que je hâtais ma main vers la deuxième couverture. Aussitôt la chaleur m’enveloppa de nouveau.

Une heure plus tard, celle-ci s’était dissipée à son tour. Je grelotais comme si je n’étais couvert que d’un tissu de vent. Cest-à-dire, rien du tout !

Autant vous dire que je saisis promptement la troisième couverture en me félicitant de sa présence. Trois couvertures quand on dort en haute montagne, et qui plus est à proximité d’un glacier, ce n’est pas du superflu.

Un cocon de chaleur.

Bien entendu, si j’avais dormi dans mon sac de couchage (ou directement dans la couverture de laine), mon expérience aurait été différente. Mais là, vêtu d’un simple tee-shirt le drap du lit transférait la chaleur de mon corps vers l’extérieur. A l’inverse de mon sac de couchage qui maintenait ma température à l’intérieur de son cocon. Si bien que, même si durant la première période de mon voyage les nuits étaient très froides, calfeutré que j’étais dans mon sac de couchage, je n’en ressentais pas les effets.

La nuit la plus froide.

En conclusion, la journée la plus froide correspond pour moi à la nuit la plus froide (car le jour, je n’avais pas du tout froid). Celle où je ressentis vraiment la morsure du froid fut celle qui précéda mon départ, au col de Furka (en Suisse alémanique), heureusement contrebalancée par la chaleur des gérants du refuge.

Pour en savoir davantage.

Pour en savoir davantage sur mon voyage, et découvrir le Rhône dans tout son parcours, je vous invite à découvrir mon livre : « Le Rhône à pied du glacier à la mer – Album photo) 146 pages de photos plus une seconde partie description des lieux et des curiosités au fil du Rhône.

Si seule la partie description vous intéresse, je vous conseille celui-ci : Lien vers l’éditeur de ce livre Rhône (le même texte, sans l’album photo), mais un encart de quelques pages de photos).